Du haut de mon douzième étage, je regarde cette Capitale. Est-ce que cette ville est vraiment au ralenti ou est-ce le reste du monde qui a avancé trop vite ? J’ai déjà ressenti ça une fois à Manama, mais nulle part ailleurs.
Je vois des choses drôles, étonnantes, et d’autres beaucoup moins.
Les voitures passent. La plupart roulent encore, mais je me demande bien comment. Chez nous, même les casses n’en voudraient pas. Je retrouve avec amusement toutes les anciennes voitures françaises qui n’existent plus...ou qui sont même devenues collection. C’est dire, elle pourraient maintenant faire le chemin inverse, rentrer chez elles et être célèbres.
Tiens, y en a une qui vient de passer. Elle fait un bruit atroce…normal, son conducteur persiste à rouler avec une roue crevée !!!
Une autre se fait remarquer, le pot d’échappement n’est pas percé…il n’existe même plus, et son propriétaire n’y fera rien.
Les gens ne se retournent même plus. Le bruit n’étonne personne. C’est tellement commun, normal.
Il a plu énormément cette nuit, les flaques d’eau boueuses sont partout, des passants font de grands tours pour les éviter. Des enfants jouent à sauter dedans, pieds-nus. Savent-ils que le choléra s’attrape comme ça ?
Au loin, des policiers font du Stop. Je m’amuse d’imaginer nos bleus en faire autant.
Il fait très chaud et les parapluies de couleurs vives sont dans toutes les mains pour se protéger du soleil. Plus tard dans la journée, il se mettra à pleuvoir, les parapluies serviront encore. Et ceux qui n’en ont pas se mettront leur bonnet de douche sur la tête ou à défaut, un sac plastique.
Je m’étonne des tas de trucs incroyables que les femmes sont capables de porter sur leur tête.
Une vient de passer avec un seau, une autre avec une valise, les bras chargés de sacs et un bébé attaché à son dos par une serviette.
Les voiture ne passent plus, une fanfare défile sur la route, des musiciens, des gens qui chantent. C’est sympa et joyeux.
Je quitte la fenêtre, j’allume la télé. Le film se passe à New York. Je change de décor…
samedi 9 janvier 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Rouler avec une roue crevée de plein gré ? Alors ça je n'avais jamais vu.
RépondreSupprimerEt bien, prépare-toi au choc culturel quand tu atteriras à New York... Tu vas très vite te stresser, je te promets!
RépondreSupprimer